Ultra-Trail Côte d'Azur Mercantour de Nice à St Martin de Vésubie (06)

15/06/2018 17:00

 ULTRA-TRAIL CÔTE D'AZUR MERCANTOUR DE NICE A ST MARTIN DE VESUBIE (90 KM - 6000m D+)

 TRAIL DE SANCERRE - LA MAGNUM(35 KM - 1110m D+)

Résumé de la course 
Arrivé sur place, 2h00 avant le départ sur l’Aire St Michel dans les hauteurs de Nice. Tous les concurrents se reposent à l’ombre d’un arbre. Moment de plénitude avant le rush !

À 17h, c’est le départ pour 90 km et 6000m d+. Il fait chaud, et j’ai hâte d’être dans la nuit. Je me sens plutôt bien et bien dans ma tête. Le début de course je l’effectue avec mon pote du Marathon des Sables, Cyril Aubert, incroyable de se retrouver ici et de pouvoir faire un petit bout de chemin ensemble pendant quasiment 7 km jusqu’à Tourette-Levens. 

Au km 14, aux ruines de Châteauneuf, 2ème ravito sans assistance (interdit d’avoir une personne pour te ravitailler), l’allure et les sensations sont bonnes, j’enchaîne les difficultés sans trop de mal en essayant de garder une bonne gestion de course (c’est encore long !!) direction le 1er gros col, le Mont Férion. 

Au km 30, à Levens, 1er ravito où je retrouve mes parents, présent sur la course, ma grande fille Océane qui s’occupe seule de mon assistante qui assure comme une chef mais également mes amis de l’organisation du Costa Rica, Romain et Charlène Caradock venus spécialement pour moi. Franchement les Caradocks sont au top ! Ils sont énormes, je suis touché par leurs amitiés, pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Un grand Merci ! 

Je suis venu sur cet ultra-trail pour savoir si je pouvais rester concentré et lucide toute une nuit sans dormir, un apprentissage. Forcément ça demande beaucoup de concentration pour courir sur des chemins caillouteux, instables, etc. La seule chose que l’on voit c’est notre faisceau lumineux de ma lampe frontale. 

Au km 44, à Utelle, sur un des points de contrôle, on m’informe de mon classement, 8ème, je n’en reviens pas ! Et à partir de là, même si mon objectif premier c’est de passer la ligne d’arrivée en tant que finisher, je me dis que finir dans le top 10 serait excellent ! Toutefois j’essaye quand même de ne pas me focaliser dessus sinon je risque de me planter. Et je me le répète régulièrement dans ma tête. 

Du km 44 au km 60, ascension du col de la Brêche du Brec d’Utelle et du Mont Tournairet (2086m) jusque-là tout va bien, je descends de ce Mont sur 11 km, hyper technique avec un sol humide, des ornières, des cailloux et des rochers instables, des éboulis de pierres sur une pente raide et en dévers pour finir. Je multiplie les glissades, les chutes et je n’arrive pas tout simplement à descendre en courant. Je hurle, je crie de colère et d’agacement par moment. 

En bas au km 70 de cette interminable descente je retrouve ma fille sur le 2ème point de vie (ravito avec assistance), je ne décolère pas ! J’exprime à ma famille que je me suis tué les jambes, j’ai terriblement mal ! Il me reste 20 km pour en terminer et je sais à ce moment-là vu l’état de mes jambes que ça va être costaud. Je décide de repartir prudemment sans m’affoler. Je ne reverrai plus ma famille avant la ligne d’arrivée. 

Au km 80, avant de monter la dernière difficulté au col de La Grange de la Pinéa, au point de contrôle, une personne me dit que je suis toujours 8ème et qu’il reste 12 km. Donc je me prépare à faire 92 km au lieu de 90 km prévu. Et puis arrive le moment où tout va changer presque 2 km après le point de contrôle, je me sens pas bien, j’ai la tête qui tourne, toujours aussi mal aux jambes, je suis vidé. Je décide de forcer sur mon alimentation et sur mon hydratation pour éviter l’hypoglycémie. Sur une partie légèrement descendante je chute et je me rends compte que je vais faire un malaise, avant que ça se passe je m’allonge sur le bord du chemin et là, le trou noir ! Malaise, combien de temps, je ne sais pas !!! Je repars en étant pas bien, les jambes en coton. 

À 7 km de l’arrivée sur le dernier point de contrôle, une jeune bénévole me courre après pour me demander si j’allais bien, je devais avoir une « sale gueule » et je lui réponds « écoute il me reste 7 km, ne m’arrête pas, je veux terminé, laisse-moi ». Dans la descente vers l’arrivée sur Saint Martin de Vésubie, je me fais doubler par les concurrents sans pouvoir les accrocher, je courre, si je peux appeler ça comme ça toujours à la limite de m’écrouler, c’est interminable ! 

J’arrive dans la ville, presque inconscient je passe la ligne d’arrivée, sans l’avoir vu, soutenu par ma fille et je m’écroule. Pas trop de souvenirs !!! Les pompiers et le médecin de l’organisation me prend en charge, me perfuse et je me repose pendant au moins 1h15’. Et au moment où le docteur considère que c’est ok, je me lève du brancard, j’ai des nausées et je refais un malaise. Retour sur le brancard !!! Voilà en quelques lignes le compte rendu de cet ultra-trail.

Je finis 14ème au général et 1er vétéran 1.

Content de ce résultat avec un petite déception de ne pas être resté à la 8ème place. Objectif atteint, je suis finisher !

Un Grand MERCI à ma fille, je suis fier d’elle ! À mes parents, sans oublier les Caradocks !!

 

 CLASSEMENT 

  • 14 ème au scratch sur 153 arrivants pour 230 participants
  • 1 er master 1
  • Temps : 17h21'41"